jeudi 10 novembre 2016

DES NOUVELLES DES HABITANTS DE LA RÉSERVE NATURELLE NATIONALE DES GORGES DE L’ARDÈCHE par Charles BASCLE

  1. LA COULEUVRE D'ESCULAPE 


    La France héberge 8 espèces de couleuvres, non venimeuses et inoffensives, qu'il convient de savoir reconnaître afin de vaincre notre peur et faire disparaître leur mauvaise réputation. De plus, poser un regard serein sur ces espèces contribuerait à leur protection.

    La Coronelle lisse
    La Coronelle Girondine
    La Couleuvre vipérine
    La Couleuvre à collier
    La Couleuvre d'Esculape
    La Couleuvre verte et jaune
    La Couleuvre de Montpellier
    La Couleuvre à échelons


    La couleuvre d'Esculape est un serpent d'environ 110 cm à 160 cm de long (rarement 200 cm) au corps long et mince. Sa tête est fine et longue et son museau arrondi. Son cou est plus ou moins marqué. La pupille est ronde et moyenne et non saillante. Les écailles sont lisses et plates sauf les ventrales qui montrent une arête de chaque côté

    Quelques précisions d'après Wikipédia

    La coupe d'Hygie, ou caducée pharmaceutique, emblème de la pharmacie française.
    Asclépios, le Dieu-médecin des Grecs anciens, devenu Esculape à Rome, portait dans sa main droite un bâton entouré d'un serpent ; on pense de nos jours qu'il s'agissait de cette grande couleuvre à la brillante livrée. C'est aussi elle que l'on retrouverait autour du bâton d'Asclépios, de nos jours emblème des médecins (et de la coupe d'Hygie pour les pharmaciens).

    Les Romains vénéraient Esculape sous la forme terrestre d'un Serpent long et "blanc" ; ils devaient poser à cette Couleuvre des questions sur la guérison de leurs maux, les réponses étant données par l'intermédiaire des prêtres. Elles étaient donc gardées en captivité dans les temples et même dans les maisons des Ophidiens vivants (que l'on suppose de l'espèce Elaphe longissima, les couleuvres de Montpellier s'apprivoisant moins bien), dans des fosses ou des vases de terre. Les Romains envahissant la Gaule emportèrent avec eux ces poteries et le problème est toujours posé de savoir si ce ne sont pas des individus échappés des temples qui peuplèrent différentes régions françaises. À noter que la forme existant en France est la nominative et non la romana. On retrouve la relation entre médecine et Elaphe longissima dans les traditions populaires germaniques et celtiques, où les connaissances médicales pouvaient être acquises par ingestion de la chair bouillie d'un serpent "blanc" (Morris).

    En 1759 dans son dictionnaire du règne animal, le naturaliste M. de la Codre de Beaubreil dit de cette espèce que « c'est le seul serpent qui fasse du bien », mais que même s'il est petit et doux il mord quand on l'irrite. Ses excréments ont parfois l'odeur de musc ajoute-t-il. Selon lui, il était si présent et familier en Italie « qu'on en trouve dans les lits et qu'ils vivent avec les hommes » et à Rome, « on nourrissait ces serpents dans les maisons » ; de même - selon Léon Albatius - dans l'Île de Lemnos. « En Afrique, et sur une montagne de Mauritanie, nommée Ziz, ils vont çà et là,  dans le temps du dîner, viennent chercher les miettes qui tombent des tables. Scaliger assure que la même chose arrive chez les habitants des Pyrénées. Dans la Norvège, ils se nourrissent du lait de Vaches et de Brebis qu'ils tètent. On en trouve souvent dans le berceau des enfants ; ils dorment avec eux, ils sont leurs fidèles gardiens ».

    Selon lui les anciens consacraient cette espèce à Esculape et les grecs le nommaient « serpent joufflu » ou « serpent à grosses babines » à cause de sa large mâchoire. Élien le nomme Pareas. Selon Pline, à moins que leur semence n'eut été consumée par le feu, il n'est pas possible de s'opposer à leur fécondité. De nombreux auteurs disent qu'il émet une odeur particulière, de musc selon certains. Des auteurs anciens en distinguent plusieurs variétés ; et Seba donne la description de sept sortes de « Serpens Esculape » venant d'Europe (dont il précise qu'ils se nourrissent de petits mammifères dont il a trouvé des restes en disséquant ces serpents ; « Loirs, & Mulots ou Rats champêtres »,..., d'Amérique et d'Orient.

    LE PERCNOPTÈRE OU VAUTOUR PERCNOPTÈRE



    Chaque printemps, de retour d’Afrique, le Vautour percnoptère élit domicile dans le sud Ardèche et plus particulièrement sur le territoire des Gorges de l’Ardèche. Dans le cadre de Natura 2000, les agents du SGGA les observent chaque année dans le cadre des suivis scientifiques  les premiers arrivants généralement au début du mois de mars dans la Réserve Naturelle et à la fin mars dans le secteur de la Dent de Rez.

    Quatre placettes d’équarrissage naturel, approvisionnées régulièrement par les agents du SGGA et de la LPO contribuent à l’amélioration des ressources alimentaires de cette espèce, en particulier en période de reproduction.


    Quelques précisions d'après Wikipédia

    (Neophron percnopterus), aussi appelé Percnoptère d'Égypte, est une espèce de vautour de l'Ancien Monde que l'on trouve en Afrique autour du Sahara (Maghreb et sud saharien), dans le sud de l'Europe (Espagne, Italie, Grèce, bassin de la mer Noire et sud de la France), et en Asie de la Turquie jusqu'à l'Inde.
    Sa taille est de 58 à 78 cm, avec une envergure de 150 à 180 cm, pour un poids 1,5 à 2 kg, en fait le plus petit vautour de l'ancien Monde.
    Il se caractérise par une face jaune, un bec long et mince, de couleur jaune également (le bout du bec peut être noir), un plumage blanc sauf pour la partie terminale des ailes (rémiges) qui est noire.
    Le percnoptère peut se nourrir de tout, la plupart du temps d'animaux morts (dépeçage des carcasses), mais aussi d'œufs dont il brise la coquille (œufs d'autruche en Afrique : il utilise des cailloux de 100 à 300 grammes pour briser la coquille)1. Il présente ainsi un exemple d’utilisation d'outil par un animal.
    Les pecnoptères adultes vivent généralement en couple. Fidèles et farouches, ils établissent leur nid en des lieux accidentés, des falaises ou des gorges. Dans une cavité bien abritée, ils amassent des branches sèches, des ossements, des débris divers puis un matelas feutré de laine et de poils.
    Le Percnoptère d'Égypte bénéficie d'une protection totale sur le territoire français depuis l'arrêté ministériel du 17 avril 1981 relatif aux oiseaux protégés sur l'ensemble du territoire. Il est inscrit à l'annexe I de la directive Oiseaux de l'Union européenne2. Il est donc interdit de le détruire, le mutiler, le capturer ou l'enlever, de le perturber intentionnellement ou de le naturaliser, ainsi que de détruire ou enlever les œufs et les nids . 


    LE VAUTOUR FAUVE




    Le vautour fauve est de plus en plus présent sur le territoire de la RESERVE NATURELLE, c'est ainsi qu'on a pu en observer dans le ciel aiguézois le 5 OCTOBRE de cette année :


    Quelques précisions d'après Wikipédia


    Comme pour la plupart des vautours du genre Gyps, son long cou et sa tête sont non dénudés, malgré la croyance, mais doté d'un fin duvet, ce qui leur permet de fouiller plus efficacement dans les carcasses2. Leur bec est très puissant ce qui leur permet de découper les cuirs épais des carcasses. Leurs pattes, contrairement à celles de la plupart des autres Accipitridae, sont dépourvues de griffes, puisque qu'elles n'ont pas d'utilité pour la chasse et ne servent que pour se percher et marcher. Le poids moyen d'un Vautour fauve est de 8 kilos et son envergure maximale de 2,65 mètres. Il vit de 25 à 35 ans (en captivité, jusqu'à 40 ans). Sa longueur varie de 95 à 110 cm

    Alimentation
    Principalement charognard, il se nourrit sur les carcasses de grands animaux qu'il détecte du haut du ciel grâce à sa vision adaptée. De nos jours, par suite de la raréfaction ou de la disparition des grands animaux sauvages (mouflons, chamois, bouquetins, aurochs), le vautour fauve se nourrit principalement d'animaux domestiques morts (moutons, vaches). En revanche, des attaques de vautours à l'encontre de bétail vivant sont recensés dans la chaîne pyrénéenne, aussi bien du côté français que du côté espagnol. Pas moins de 1 165 cas d'attaques de bétail domestique par des vautours fauves ont été recensés en Espagne pendant la période 2006 – 2010. Cette recrudescence des attaques de vautours fauves, faits exceptionnels pour des animaux exclusivement charognards, pourrait être liée à la modification de la législation européenne en 2002 pour les conditions sanitaires de l'élevage qui aurait amené à une réduction de la charogne disponible pour les vautours, combinée à une augmentation de la population de ces animaux et à une concurrence accrue avec d'autres espèces pour les ressources alimentaires.
    Souvent, les grands corbeaux viennent les premiers sur la charogne. Ce sont d'excellents indicateurs pour les vautours, car, très farouches, ils ne se risquent à approcher une proie que quand il n'y a plus de danger.

    LE LÉZARD OCELLE





    On trouve des lézards de murailles, très communs, et des lézards verts aux couleurs "flashantes" et  plus rarement le lézard ocellé

    Quelques précisions d'après Wikipédia

    C'est le plus grand lézard d'Europe. Il vit dans les pelouses sèches et milieux ouverts légèrement embroussaillés, habitats typiques du milieu méditerranéen dans le sud-ouest de l'Europe. À l'instar de nombreux lézards, il reste inféodé aux milieux ensoleillés. 
    Il est en forte régression ces dernières années sur le territoire français et européen. Le Lézard ocellé fait en effet partie des sept espèces de reptiles menacées d'extinction en France, sur les 37 répertoriées en 2009. Le déclin des populations françaises en particulier, mis en évidence grâce aux différentes études menées, justifie la mise en place de mesures de conservation et l'élaboration d'un Plan national d'action (PNA) dédié au Lézard ocellé est d'ailleurs en cours sur la période 2012-2016.



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