dimanche 13 mars 2016

LES DOCUMENTS QUE J'AI RASSEMBLES POUR LE CENTENAIRE DE LA GUERRE 14 18 : 22e , 23e et 24e épisodes



PAUL FONTANILLE ET SES HOMMES PARTENT POUR UNE DESTINATION INCONNUE « OÙ ALLONS-NOUS ? » S’INTERROGE-T-IL.
Le 11 Novembre ils embarquent dans le train « les wagons ne sont plus aménagés ».
« 12 NOVEMBRE 1914 : « Nous dormons au petit jour à COULOMMIERS. Nous passons en gare de La chapelle PARIS mais sans nous arrêter. Et dire que ma fiancée est là tout près ! je confie un bout de papier pour elle à un employé. Je saurai plus tard que lui-même est allé le remettre. 
NOISY LE SEC, CREIL, AMIENS. Il fait nuit. J’ai l’impression que nous filons vers la Belgique où il paraît que ça chauffe.
13 NOVEMBRE : Au jour nous débarquons à HEMVERTER, il fait froid, les anglais occupent la région. Le Commandant attend les ordres. Nous faisons le café bien apprécié après 36 heures de voyage dans ces wagons non aménagés !
Départ pour BAILLEUL, la Belgique ! Il pleut les routes sont très encombrées aussi la marche est lente. Impossible de se reposer, les fossés sont pleins d’eau et de boue. A la nuit nous arrivons à St HUBERTUS. Trois compagnies logées dans la même ferme. Le canon tonne en avant de nous. Il paraît que quelques jours avant ça chauffait dur par là. » 

ARRIVÉE EN Belgique : COURSE A LA MER, BATAILLE DES FLANDRES.
« Je remarque le flegme dont faisaient preuve les britanniques rencontrés sur notre route.
14 NOVEMBRE Au matin on use de tous les moyens pour faire sécher nos effets. Des obus tombent à proximité de notre cantonnement dont les propriétaires occupent toujours les lieux.
L’après-midi les capitaines de Compagnies partent en reconnaissance pour une relève que nous devons effectuer dans la nuit. A L’heure fixée, restant le plus haut gradé de la compagnie, je conduis les hommes au point de rassemblement du bataillon. Marche lente à cause de l’encombrement et de l’embouteillage des routes.
A DIECKBUCH nous trouvons des dragons transformés en fantassins qui reviennent de 1ere ligne. A VOERMEZEL nous retrouvons les commandants de compagnies. Le village évacué est à moitié démoli et les allemands le bombardent sans arrêt. Conduite par un sous-officier, la compagnie va relever le régiment d’infanterie du bois du confluent face au bois 40 que la allemands occupent dans sa plus grande partie. Je prends le commandement du 1er peloton qui occupe deux tranchées en terrain nu et plat naturellement non reliées entre elles et sans boyau. Aussi le lieutenant MARC, un peu en arrière avec le 2e peloton, me dit : «je vous donne ma bénédiction. Il est tellement dangereux de circuler dans la journée que nous ne nous reverrons que dans la nuit ! ». Il avait raison !
15 NOVEMBRE : nous commençons par aménager nos tranchées avec des boyaux pour les relier. Le travail est facile dans ce terrain souple, mais les éboulements sont nombreux et gare à celui qui montre sa tête : aussitôt les balles  sifflent : les allemands sont à 300 ou 400 m.
Dans l’après-midi, les allemands chassent le 1er Chasseurs d’Afrique de ce qui nous restait du bois 40 sur notre gauche.
Le bombardement a été si violent de part et d’autre toute la journée que le soir nous en sommes tout abrutis (nous avions pourtant un certain entraînement à cette musique !) Il pleut, il gèle. Nous continuons les travaux toute la nuit. Les cuisiniers restés en arrière ne peuvent nous ravitailler que la nuit. Tout est froid naturellement. Par contre on nous apporte de la GNOLE par seaux !
Du 16 AU 20 NOVEMBRE : pas de changement, mais il fait tellement froid que malgré l’alcool les hommes commencent à avoir les pieds gelés ».

BIEN ACCUEILLIS EN Belgique LA CHALEUR DES HABITANTS ET DES FOURNEAUX, LE TABAC, TOUT POUR REMONTER LE MORAL DANS CE FROID GLACIAL ET HUMIDE !  
« Le 21 NOVEMBRE : nous sommes relevés dans la nuit, nous allons cantonner à DIECKBUCH où nous arrivons au matin, heureux de pouvoir nous dégourdir à notre aise et manger chaud
Le 22 NOVEMBRE : A DIECKBUCH il gèle mais les habitants nous accueillent volontiers auprès de leurs fourneaux. La Belgique n’ayant pas de régie, le tabac est en vente libre. Pour un sou les paysans nous en remplissent une poche. Je suis surpris et ne suis pas le seul de voir les femmes fumer la pipe en pleine rue ! »

FONTANILLE EST ENFIN PROMU A UN GRADE SUPERIEUR !

« Le 23 NOVEMBRE : à la nuit relève sur les positions occupées précédemment  … Avant le départ j’apprends ma nomination au grade d’ADJUDANT. Il était temps ! Parti de NICE comme chef de section. La comptabilité en plus, être encore SERGENT-MAJOR alors que j’avais vu arriver en renfort des sous-officiers nommés au dépôt pour être envoyés au front comme adjudants ! J’en avais marre et je ne m’en étais pas caché au lieutenant MARC. J’avais même ajouté que j’étais capable de faire un coup de tête si cette situation se prolongeait. Le lieutenant MARC était parti aussitôt trouver le commandant qui avait admis cette disposition d’esprit et m’avait nommé aussitôt. Voilà, mais jusqu’ici personne n’y avait songé ! »

Photo montrant des soldats français et britanniques lors de la bataille des Flandres http://www.ecpad.fr/soldats-britanniques-et-francais-lors-de-la-bataille-des-flandres





CONTEXTE HISTORIQUE : 

http://fr.vikidia.org/wiki/Chronologie_des_op%C3%A9rations_militaires_sur_le_front_ouest_de_1914_%C3%A0_1918


La première bataille de la Marne
Décision du général Joffre commandant en chef des Français d'arrêter la retraite.
 5 au 10 septembre : violents combats entre Allemands et Français sur la Marne. L'offensive allemande à l'ouest est stoppée.
 du 9 au 13 septembre : les Allemands battent en retraite en direction du nord pour se regrouper sur l'Aisne

La course à la mer
 Déplacement de nombreux corps d'armée français et allemands vers le nord-ouest en direction de la Manche et de la mer du Nord. Pour les Français, il s'agit d'éviter un débordement par l'ouest et les Allemands souhaitent s'emparer de Calais , afin d'interdire le débarquement des troupes britanniques.
 9 octobre : les Belges abandonnent Anvers où ils ont immobilisé pendant plusieurs semaines près de 150 000 soldats allemands. L'armée belge (et le gouvernement) se replient derrière une ligne Ostende-Nieuport-Dixmude. Presque tout le territoire belge est occupé par les Allemands.
15-27 octobre : bataille de l'Yser entre les Belges et les Allemands. Les Belges inondent volontairement la région pour enliser l'armée allemande.
 du 26 octobre au 11 novembre : bataille d'Ypres entre les Belges, les Britanniques, les Français et les Allemands. Échec allemand.
 17 novembre : fin de la « course à la mer ». Fin de la guerre de mouvements.

Désormais, les armées des deux camps se font face sur 700 kilomètres, de la mer du Nord à la frontière suisse. C'est le début de la guerre de position (qui durera jusqu'à l'été 1918).


Je n'ai pas trouvé les lieux cités : St HUBERTUS, DIECKBUCH,VOERMEZEL

Sources :  archives famille BASCLE (photos , cartes postales)
Textes   : d’après wikipedia, OT pays Verdunois,Journal de l abbé E. OLIVIER Prêtre brancardier








LA BATAILLE DE VERDUN ET LES FORTS  de DOUAUMONT, VAUX. SOUVILLE, TAVANNES.

Le Fort de VAUX



Le 6 Mars 1916 les  Allemands attaquent. Le fort tient du 2 au 7Juin 1916, face à la 50ème division Allemande,  grâce à l’héroïsme du commandant Raynal et de sa garnison.
Les honneurs militaires leur sont rendus par leurs ennemis pour leur résistance héroïques
Ici La sape par laquelle les Allemands entrèrent dans le fort.



La tourelle de 75mm a explosé dès Février 1916 suite au canonnage des obusiers Allemands




LE FORT DE DOUAUMONT
Situé à Vaux Devant Damloup il fut construit de 1881à 1884.
Il a été un des hauts lieux de la bataille de Verdun en 1916.





  
Fort de Douaumont : C’est un des forts les plus vastes de la région de VERDUN, sur une longueur de 400m avec plusieurs kilomètres de galeries. La carapace de protection du fort de DOUAUMONT est épaisse de plus de 6 m (pierres, sable, béton spécial et sable) elle disparait en partie suite aux divers bombardements.

  











Le fort de Souville  Construit entre 1875 et 1877.

C’est un véritable massif  fortifié. Au cours de la bataille de VERDUN toutes les structures externes du fort sont  très endommagées  par les tirs d’artilleries Allemands. Il abritait2 compagnies d’infanterie, 2 sections d’artillerie, et un abri caverne pour 300 hommes









Fort de Tavannes et Tunnel de Tavannes

A partir de 1914 l’armée Française établit un abri à l’intérieur du tunnel. Il sert : De cantonnement, De quartier général, D’hôpital et de dépôt de munitions





Les Allemands cherchent d’abord à s’emparer des hauteurs du Mort-Homme, au cours d’une bataille particulièrement meurtrière qui va durer 10 jours du 6 au 16 mars 1916 ; ils y parviennent et prolongent leur attaque vers la côte 304. Les combats sont acharnés sous un véritable déluge de feu et dans des conditions climatiques épouvantables







"Nous sommes en réserve en avant de la côte de Froideterre, avec Douaumont et Fleury à notre gauche.Cannonade violente de la côte pendant tout l’après-midi. Pas de    bombardements proprement dit sur nos positions. Mais plusieurs blessés sont signalés aux compagnies qui sont en ligne .Impossible d’aller les chercher pendant le jour. Dès que la nuit est arrivée, nous partons tous les brancardiers pour aller chercher  blessés et morts que nous avons l’ordre d’ensevelir le plus vite possible. Ils sont plus de cent, épars çà et là dans des trous d’obus quelle horreur."







"Les premières lueurs du jour nous surprennent au moment où nous n’étions pas encore arrivés à destination ; On s’égare même un peu .Entre temps le jour se lève complétement et comme nous devions franchir un long espace à découvert, une mitrailleuse boche m’arrose. On est obligés de faire demi-tour et d’attendre encore longtemps dans un boyau. Puis vers midi, nous arrivons enfin à notre poste .Aucun arbre, terrain tout bouleversé par l’artillerie ennemie : des cadavres, des dépôts de matérielle de munitions, des fusils des sacs etc. C’est bien l’affreux champ de carnage et d’horreur"




Village de FLEURY Classé en  zone rouge  et décrété « Mort pour la France » en 1918, il bénéficie du statut unique de village détruit en 1919.









C’est à Vacherauville que notre Grand-Père Louis VERNET a été tué.  


Il avait préalablement subit des blessures par éclats d’obus en 1915
Il repose au cimetière militaire Glorieux à VERDUN
Dans  une dernière correspondance avec notre Grand-mère il espérait revenir pour les moissons














Une carte postale envoyée depuis l’hôpital où il soignait ses blessures 



Le cimetière Militaire de Glorieux






Le coussinet avec les décorations remis à notre Grand-Mère






 Le portefeuille  le portemonnaie et la pièce qui portent les traces 
de la balle qui l’a  tué


Fascicule de mobilisation et billet d’hôpital







 




Le 112ème régiment d’infanterie





La Tranchée des  Baïonnettes

Par des rafales d’obus une section entière y fut ensevelie, le fusil à la main






 Le ravin de La Dame Surnommé Le ravin De La Mort



Ossuaire Provisoire Des champs De Bataille


Qui que tu sois Français qui passe arrête toi et  salue !
Donne un peu de ton cœur à ceux qui sont morts pour toi !

 



EN BELGIQUE JUSQU’AU 10 DECEMBRE : FROID, TRANCHÉES ET MITRAILLE SONT AU MENU DE CET HIVER RIGOUREUX ET MEURTRIER :
Du 7 au 30 NOVEMBRE 1914 :
« Pendant ce séjour qui continue en Belgique (DIECKBUCH), pas de changement, il gèle avec l’humidité et les difficultés pour se mouvoir. Les pieds continuent à geler et tous les jours il y a de nombreux évacués.

FONTANILLE SE FAIT RESPECTER FACE A DES ORDRES ET INITIATIVES CONTRE PRODUCTIVES EN TERMES DE STRATEGIE ET D’EFFICACITE …
« Un capitaine du génie se présente un soir avec son personnel. Il avait ordre de creuser une tranchée à 250m en avant de celle que j’occupais et de la relier en suite par un boyau. Je dis au capitaine qu’avant de faire la tranchée il fallait d’abord faire le boyau sinon je ne l’occuperais plus, attendu qu’en cas  d’attaque je serais pris entre deux feux, donc sans utilité, et que d’autre part je serais à la merci d’un coup de main ennemi.
Le lieutenant MARC venu à mon secours apprécie ma décision et finalement c’est notre manière de voir qui est mise à exécution.



FONTANILLE ECHAPPE AUX ECLATS D’OBUS
Au départ du génie, avant le jour, je fais garder la tête du boyau par une escouade. Mais ce travail nous vaut le lendemain une avalanche de 105. Voulant me rendre compte si mon escouade n’avait pas souffert de ce bombardement, je vais la visiter accompagné d’un chasseur. Un obus éclate sur nos têtes, nous plaque au fond du boyau. Je retire un petit éclat de ma vareuse, un autre de mon pantalon, mais sans mal ! Mon chasseur a le mollet traversé.
Dans la journée, les allemands pointent des fusils sur la tête de sape, et le soir venu tuent l’atelier du génie venu reprendre les travaux. A la suite de cela le travail est abandonné. La création de cette tranchée était encore un ordre stupide de l’Etat-major qui trouvait que dans ce coin nous étions trop loin des Boches. Mais personne n’était venu se rendre compte de la situation et de son inutilité. A noter qu’on nous distribuait encore avec parcimonie du fil de fer lisse pour mettre en avant des tranchées, mais pas de piquets ! Où en trouver avec les difficultés pour se déplacer !
A noter également qu’un soir sur ordre du lieutenant MARC, j’étais parti dans VOERMEZEL avec des hommes en corvée de « pillage » et je ramène quelques frusques (même des habits de femmes) et des protes pour nous couvrir et nous abriter.
28 NOVEMBRE : C’est à notre tour d’aller à DIECKBUCH mais je souffre beaucoup de mes pieds et de ms genoux.
29 NOVEMBRE : A la nuit nous allons relever la 6e Compagnie qui, à l’aube, avec le 21e doit attaquer la Corne N du bois 40.
30 NOVEMBRE : à la pointe du jour la 6e et la 21e Compagnies débouchent de tranchées occupées par la 5e. Aussitôt prises à partie par les feux croisés des mitrailleuses, elles ne peuvent avancer. Tous ceux qui ont débouché sont fauchés : tués ou blessés. Heureusement que la 2e vague est restée dans les tranchées de départ !
2 – 3 – 4 DECEMBRE : Nous restons sur nos positions, la nuit on fait enterrer les morts des 6e et 21e que l’on peut récupérer. Dans le nombre je reconnais BRUN ancien clairon, tué d’une balle en pleine tête !

FONTANILLE RENCONTRE SON FRERE QU’IL CROYAIT RAPATRIE CHEZ LUI (suite à sa blessure)!
5 DECEMBRE : Le matin au petit jour, à l’abri sous une porte faisant toit, que vois-je ? MON FRERE ! Moi qui le croyais à NICE ! Quelle pénible surprise ! Nous nous mettons à pleurer tous les deux. Pour moi c’est surtout de le voir revenu dans cet enfer !
6 DECEMBRE : Le bataillon est relevé en entier, nous allons cantonner à DIECKBUCH. Cette fois je couche dans une salle d’estaminet où j’ai chaud.
7 DECEMBRE : vers 11h départ, destination inconnue .Il pleut, marche lente, car d’autres unités sont devant nous, mais surtout pénible en raison de l’état des pieds des hommes !
HARINGHE vers 19hMon escouade nourricière s’est logée dans une petite salle très propre où on peut faire du feu. Les propriétaires sont  très aimables. Le patron m’initie à l’administration belge, il me raconte que leur Roi, qu’ils ont l’air de bien aimer, avait failli être fait prisonnier par traitrise de son chauffeur !

FONTANILLE GOUTE A QUELQUES JOURS DE CALME EN BELGIQUE
8 et 9 DECEMBRE : séjour à HARINGHE, nous nous restaurons : les poules coûtent 1F10 ou 1F20. Création de groupes de chasseurs. Départ à 23h.
10 DECEMBRE : marche excessivement pénible. 5 bataillons suivent le même itinéraire. Il nous faut 8h pour faire 8 km !

FONTANILLE ET SES HOMMES  RETROUVENT LA FRANCE
 Arrivée à STENWORDE dans la matinée. Nous quittons la Belgique. Sans regrets tellement on y a souffert du froid ! De plus ces pays plats ne sont pas indiqués pour des CHASSEURS ALPINS ! Par contre je garderai toujours le souvenir de la belle tenue des habitations belges. J’en attribue pour une grande part au fait que la population supportant beaucoup plus d’intempéries que dans la majeure partie de la France vit davantage chez elle et apprécie ainsi son confort.
11 DECEMBRE : Sans changement. J’achète une montre, la seule qui restait chez le bijoutier (20F). Le bijoutier veut me la garantir 2 ans. Vu les circonstances je lui réponds que c’est une mesure parfaitement inutile. Pratiquement, cette montre ne me quittera pas jusqu’à l’Armistice, et sans varier d’une seule minute !


12 DECEMBRE : dans la nuit le bataillon fait étape à STEMBECQUE. Beaucoup de trainards. Route pavée et pieds gelés. La douleur est insupportable. Mais on n’évacue pas pour si peu ! Il ne resterait plus personne !
13 DECEMBRE : MARLES LES MINES. Pour la première fois depuis le début des hostilités je couche dans un lit ! Bien mauvais, sans draps, mai que je trouve bon quand même.
14 DECEMBRE : Etape de nuit sur BETHONSARD, beaucoup de traînards qui rejoindront petit à petit dans la journée.
J’installe mon lit dans la crèche du domestique de ferme, dans l’écurie des chevaux où il fait chaud. Je souffre tellement de mes jambes que le lendemain je me présente à la visite (on me met pour 4 jours au repos).
A noter que dans tous ces pays du nord, l’eau manque aussi les abreuvoirs sont constitués par des mares dans lesquelles les animaux s’avancent pour boire.
Depuis le départ de Belgique on ne nous donnait aucune indication sur notre destination ce n’est qu’à l’arrivée qu’on nous disait de nous installer en cantonnement. Par mesure de sécurité sans doute !
15 DECEMBRE : Sans changement. Une indiscrétion nous apprend que nous devons faire sous peu une attaque . « C’EST ENCORE NOUS LES POIRES ! » dirent les hommes.

16 DECEMBRE : BRIEFING : REUNION DE L’ETAT MAJOR AUTOUR DU COLONEL BORDEAUX
Le Colonel Bordeaux Commandant le groupe réunit les chefs de section pour nous parler de cette attaque. Tout était tellement bien prévu  que tout devait se passer pour le mieux. En fin de compte il pourrait bien rester quelques mitrailleuses, mais ce n’était pas grand-chose ! Décidément il nous a pris pour des enfants ou quoi ? Ce chef nous laisse une bien mauvaise impression de lui.
17 DECEMBRE : exercices, revues. Nous recevons un renfort de jeunes engagés volontaires.
ORDRE PUIS CONTRE ORDRE CONCERNANT L’ATTAQUE PREVUE :
18 DECEMBRE : Le bataillon quitte BETHONSARD. L’attaque est prévue à 11h. Encore au repos je ne marche pas.
Contre ordre : le bataillon rentre à BETHONSARD vers 16h, trempé jusqu’aux os. Avant le départ GRISOT m’avait fait ses dernières recommandations.
DU 19 AU 26 DECEMBRZE : BETHONSARD. Exercices, jeux de cartes.

DROLE DE NOEL POUR LES TROUPES DE Paul FONTANILLE !
Le 24 DECEMBRE on avait distribué dans les unités un certain nombre de dons reçus de l’arrière. Les sous-officiers de la compagnie, nous nous réunissons sans beaucoup d’entrain. Le 26 au soir nous sommes avertis que l’attaque aurait lieu le lendemain.
Les unités marcheront à l’effectif de 150 hommes seulement. Les plus vieilles classes seront laissées au cantonnement. Sacs allégés, distribution de vivres et munitions. L’attaque aura lieu à 13h, 1er et 2e compagnies en première ligne, 3e et 4e en deuxième ligne,  5e et 6e en réserve. La 21e compagnie ne marche pas…

BETHONSARD est situé sur les collines de l’Artois, à 144 m d’altitude. On y accède par la route départementale 74, qui traverse le village. Le village est distant de 18 km à vol d’oiseau (20 km) d’Arras, 15 km (18 km) de Saint-Pol-sur-Ternoise, 20 km (23 km) de Lens et 17 km (22 km) de Béthune.

HARINGHE : ville de Belgique ; Région flamande ; Flandre-Occidentale ; Rousbrugge-Haringhe.

STEENVOORDE est une commune de Flandre française, située dans le département du Nord (59) en région Nord-Pas-de-Calais.

STEENBECQUE (Steenbeke en néerlandais1) est une commune de France, située dans le département du Nord (59) en région Nord-Pas-de-Calais.


MARLES-LES-MINES est une commune française située dans le département du Pas-de-Calais en région Nord-Pas-de-Calais.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire